• Enquête//SCB : Des clients aux abois

     

    Depuis plusieurs mois des clients ne reçoivent plus leurs cartes bancaires, mais subissent des couts inhérents à l’utilisation. Face à leurs plaintes, c’est le blackout des agences.

     

    Enquête//SCB : Des clients aux abois

     "Vous n’avez toujours pas nos cartes ?" interroge un client qui fait son entrée dans l’une des agences de la Société commerciale de Banques (Scb) à Douala. "Je ne sais même plus quoi vous dire, ils nous ont dit que ce sera disponible à la fin de ce mois (mars 2016)" renchérit la gestionnaire assise à l’entrée.

    Seulement, un mois après "je n’ai toujours pas eu ma carte et la dame me répond je ne comprends même pas" précise Bertrand H, client de la Scb depuis 5 mois. "Quand j’ouvrais mon compte on m’a dit que je devais avoir ma carte 2 semaines après, nous voici déjà 5 mois après" s’offusque-t-il d’une mine grave. "Pourtant, 2 semaines après avoir ouvert mon compte on m’a appelé pour me dire que la carte était disponible" essaie de consoler Claude, une jeune dame la trentaine sonnée qui attend faire un versement au guichet. Contrairement à elle, depuis janvier jusqu’à nos jours aucun client ayant ouvert un compte avec l’option d’une carte bancaire, encore moins d’anciens clients voulant renouveler leur abonnement aux cartes ne l’a obtenue. "Ce sont des multiples renvois" se plaint un client, "on va vous appeler dès que c’est disponible" tente de calmer un agent de ladite banque.

    Pour tenter de comprendre, le reporter qui s’est rendu à la direction générale de la Scb située à Bonanjo n’a eu d’interlocuteur que sur la défensive. "Tous les problèmes liés aux journalistes ou à la communication doivent être adressés à la communication" nous informe au bout du fil une voix de la direction marketing. Quant au vigile qui nous reçoit "c’est l’heure de la pause, revenez vers 15h, la dame va vous recevoir" tente de nous convaincre la dame de sécurité.

    Après une énième tentative de rencontrer les pensionnaires de la communication de la Scb le 21 avril dernier, le reporter est face à une professionnelle qui tente de réorienter les préoccupations. "Si vous voulez parler de nouveaux clients, nous n’avons pas de sujet là-dessus" lance la responsable de la communication sur un ton orgueilleux.  Non sans vouloir moraliser le reporter en tentant de l’amener sur un autre champ de compréhension différent des préoccupations du reporter. "Moi, je veux vous parler des clients qui renouvèlent leur carte" insiste-t-elle sans recevoir l’assentiment du reporter qui veut savoir ce qui est arrivé aux cartes des clients d’une certaine période contre, 2, voir 3 semaines seulement avant janvier 2016.

    Pire, ces clients se plaignent de ce que la banque débite leur argent au titre des frais inhérents à l’utilisation des cartes. "En début de mois passé, j’ai remarqué que 2 000 Fcfa ont été débités de mon compte et lorsque je me suis plaint on m’a expliqué que c’est pour la carte, une carte que je n’ai même pas" s’offusque Julienne Soppo, cliente depuis 3 mois. Les explications fournies par une source de l’agence qui a requis l’anonymat tient du fait que "dans les machines on considère que le client utilise déjà sa carte et on débite chaque mois". Comment est-ce possible ? "Nous allons monter l’information aux services techniques et ils verront comment réparer cette erreur" tente de nous rassurer un employé.

    Face au refus d’avoir des informations des sources officielles, nos sources dans la banque indiquent que c’est ainsi près de 2 000 clients qui attendent leur carte. "Ces cartes sont là, mais avec le basculement numérique que notre banque a opéré, elles sont hors service" confie sous cape un cadre. "Il va falloir reprogrammer ces cartes, même ceux qui ont reconduit leur abonnement sont dans le même problème et nous à notre niveau, on ne sait pas jusque quand le problème sera résolu" poursuit-il.

     Entre temps, les clients se plaignent des services au guichet, parfois trop lent ou il faut faire la queue pour les plus patients. Pour l’instant, aucune information sur la situation n’est servie aux clients au niveau des agences censées être proche de la clientèle. Du coup, même les agents qui subissent régulièrement le courroux des clients ne savent plus où donner de la tête. "Si je pouvais me cacher à chaque fois qu’un de ces clients entrent ici, je le ferais mais ils sont tellement nombreux que le travail prendra un coup" fulmine une des agents l’air grave.

     

     

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