• Declaration de l'ADISI-Cameroun sur les violations du droit à l'information et à la liberté de presse

    DECLARATION DE L’ADISI-CAMEROUN SUR LES VIOLATIONS DU DROIT A L’INFORMATION DES CITOYENS ET DE LA LIBERTE DE PRESSE PAR LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS.

    Depuis novembre 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun vivent une crise socio-politique qualifiée désormais de « Problème anglophone ». Cette situation qui évolue au fil des jours au gré des protagonistes, n’est sans impact sur le citoyen qui subit les conséquences inhérentes : paralysie de la vie économique, mouvement des hommes interdits (villes mortes), atteinte à l’intégrité physique et morale visant parfois des enfants.

    Le Nord-Ouest et le Sud-ouest sont isolés de la toile et du Cameroun en particulier, et du reste du monde en général depuis le 17 janvier 2016 autour de 22h sans raison jusqu’ici. Les autres camerounais qui fréquentent les réseaux sociaux font désormais l’objet de menaces du Ministre des postes et des Télécommunications, donc du gouvernement. Jamais, la Loi N° 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun n’a fait l’objet d’autant de sensibilisation par le Ministre des Postes et des Télécommunication elle-même, que depuis l’éclatement de la crise. Une attitude qui cache mal une vive menace à l’endroit des internautes camerounais.

    En effet, depuis quelques années, la violation des libertés publiques et individuelles par les Sous-préfets a causé une véritable ruée des Camerounais vers les réseaux sociaux qui restent le seul endroit où ils exercent véritablement leur liberté d’opinion, d’expression et d’information. Seulement, depuis plusieurs mois déjà, bloggeurs, web activistes sont la cible du gouvernement Camerounais qui dit craindre la déstabilisation du pays par les réseaux sociaux.

    Comme pour ne pas rester à la traine dans cette mouvance où tous les dépositaires de l’autorité de l’Etat veulent montrer qu’il travaille, c’est autour du Président du Conseil National de la Communication (CNC) de rappeler son existence et celle de sa structure. Il a en effet fait lire sur les antennes de la radio nationale le 20 janvier 2017 à 13h, un communiqué qui déclare la guerre aux médias privés. En effet, tout en mettant en garde la presse privée basée aussi bien dans la partie anglophone que francophone du pays, les menace, les autres avec, de fermeture s’ils venaient à parler ou à relayer toute information ayant trait au fédéralisme et à la sécession. Quelques jours auparavant, c’est la radio Hot Cocoa FM basée à Bamenda la capitale de la région du Nord-Ouest, qui a vu ses portes fermées par les autorités locales sous prétexte d’avoir fait l’apologie du fédéralisme et de la sécession.

     Le président du CNC se rend ainsi complice de violation grave et flagrante du droit des citoyens à l'information et de la liberté de presse. Par ailleurs, il met ainsi en mal la démocratie qui nous est si chère et conquise de haute lutte sans qu’il n’ait participé que ce soit de façon passive. Il dit en revanche dans ledit communiqué de menaces que parler de la sécession et du fédéralisme est « antidémocratique ». Une vraie incongruité qui cache mal le vœu de museler les citoyens et la presse, tout en les privant sur ces entrefaites, de l’exercice de leurs opinions sur la marche de leur cité alors que le Cameroun est un Etat décentralisé.

     De ce qui précède, l’ADISI-Cameroun condamne avec la dernière énergie :

    - Les atteintes à la liberté d’opinions des citoyens ;

    - Les atteintes à la liberté d’expression des citoyens ;

    - Les atteintes à la liberté de savoir et d’information des citoyens ;

    - Les atteintes à la liberté de presse ;

    - Les atteintes à la liberté éditoriale et de ton des organes de presse ;

    - Le ballonnement de la presse ;

    - Le retour à la censure ;

    Tous ces droits et libertés étant garantis par la constitution de l’Etat du Cameroun et par des textes internationaux ratifiés délibérément par notre pays.

     Ainsi, de ce qui précède, appelons le gouvernement Cameroun à :

    - Arrêter la manipulation de l’information ;

    - Le respect du droit du citoyen à l’information de qualité ;

    - Le respect de la liberté de ton des médias privés ;

    - Rétablir dans les meilleurs délais et sans condition, les communications électroniques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ;

    - Communiquer sur la crise en cours afin d’édifier les citoyens notamment sur les étapes historiques des deux parties du pays objet de la présente crise et des accords de Foumban ;

    - Designer un OMBUSMAN (Médiateur de la République) dans l’urgence afin de résoudre cette situation et bien d’autres qui prennent des tournures inacceptables et alarmantes ;

    - L’adoption dans l’urgence d’une loi sur les libertés d’accès à l’information (FOIA) qui garantirait la gestion transparente de telles crises ;

    - Appelle les citoyens à défendre leur droit et attire l’attention des journalistes sur les risques qui pèsent sur leur métier

    Fait à Douala le 22 janvier 2017

    Pour l’ADISI-Cameroun ;

    Paul- Joël KAMTCHANG

     Secrétaire Exécutif

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    DECLARATION BY THE ADISI-CAMEROON ON THE VIOLATIONS OF THE CITIZENS 'RIGHT TO INFORMATION AND PRESS FREEDOM BY THE GOVERNMENT OF CAMEROON.

    Since November 2016, the North-western and South-western regions of Cameroon have experienced a socio-political crisis known as the "Anglophone problem". This situation, which evolves over the course of the days at the will of the protagonists, has impact on the citizen who suffers the inherent consequences: paralysis of economic life, prohibited men’s movement (ghost town), attack on physical and moral integrity sometimes aimed at children.

    The North- west and South- west are isolated from the rest of the world in general and Cameroon in particular since January 17, 2016 around 10 pm for no reason so far. The other Cameroonians who go through social networks are now threatened by the Minister of Posts and Telecommunications, and therefore, by the government. Never has the Law No. 2010/013 of 21 December 2010 governing electronic communications in Cameroon been the subject of the same awareness by the Minister of Posts and Telecommunications, since the break-up of the crisis. An attitude that hides badly a strong threat to the Cameroonian Net surfers.

    Indeed, in recent years, the violation of public and individual freedoms by authorities has caused a real rush of Cameroonians to the social networks which remain the only place where they truly exercise their freedom of opinion, expression and information. Since several months now, bloggers, web activists are the target of the Cameroonian government which says fears the destabilization of the country by social networks.

    As for not staying behind in this movement where all the depositaries of the authority of the State want to show that they are working, it is around the President of the National Council of Communication (NCC) to recall its existence and that of its structure. He made read on the antennas of the national radio on January 20, 2017 at 1 pm, a statement that declares war on the private media. Indeed, while warning the private press based both in the english-speaking and French-speaking parts of the country, the threat, the others with, closing if they came to speak or relay any information relating to federalism and secession. A few days earlier, it was the radio station Hot Cocoa FM based in Bamenda, the capital of the North-West region, which was shut down by the local authorities on the pretext of defending federalism and secession.

    The president of the NCC thus becomes an accomplice of a serious and flagrant violation of the right of the citizens to the information and the freedom of press. Moreover, it undermines the democracy that is so dear to us and conquered in a hard struggle without passive participation. On the other hand, he says in the threats statement that talking about secession and federalism is "anti-democratic". A true incongruity which hides the wish to muzzle the citizens and the press, while depriving them in the meantime of the exercise of their opinions on the march of their city while Cameroon is a decentralized state.

     From the above, the ADISI-Cameroon condemns with the last energy:

    - Violations of citizens freedom of opinion;

    - attacks on the freedom of expression of citizens;

    - Violations of citizens freedom of information and information;

    - Violations of press freedom;

    - infringements of the editorial and tonal freedom of the press;

    - The bloating of the press;

    - The return to censorship;

    All these rights and freedoms being guaranteed by the constitution of the State of Cameroon and by international texts deliberately ratified by our country.

     Thus, from the above, call on the Cameroon government to:

    - Stop the manipulation of information;

    - Respect for the citizen's right to quality information;

    - Respect for the freedom of tone of private media;

    - Re-establish, as soon as possible and unconditionally, electronic communications in the North-West and South-West regions;

    - Communicating on the current crisis in order to build citizens, notably on the historical stages of the two parts of the country that are the subject of this crisis and the Foumban agreements;

    - To design an OMBUSMAN as soon as possible to resolve this situation and many others which take unacceptable and alarming turns;

    - The urgent adoption of a law on freedoms of access to information (FOIA) that would guarantee the transparent management of such crises;

    - Calls on citizens to defend their rights and draws journalists attention to the dangers facing their profession

    Done at Douala on 22 January 2017

    For ADISI-Cameroon;

    Paul-Joël KAMTCHANG

    Executive Secretary

     



  • SYNTHESE DU RAPPORT DE LA MISSION DE DOCUMENTATION SUR LA SITUATION SOCIALE ET POLITIQUE DANS LA REGION DU SUD-OUEST DU CAMEROUN.

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