• Developpement : Les bons points du Sida H4+

     Depuis sa mise en œuvre dans la dizaine de pays africains concernés, les premiers  résultats augurent de bons lendemains pour les enfants.

     

    Developpement : Les bons points du Sida H4+

    "Depuis 2013, avec le lancement du projet (Sida H4+ Ndlr) nous avons engrangé des résultats dont le relèvement des plateaux techniques, le renforcement des capacités des ressources humaines, la qualité des soins" souligne le Dr Inrombé Jermias, le coordonnateur national du projet Sida H4+ au Cameroun.

    Pour mener à bien les activités dudit projet, le coordonnateur s’appuie sur 4 points focaux dont les activités reposent sur 7 piliers en accord avec la stratégie nationale de lutte contre la mortalité maternelle, infantile, néonatale et infanto-juvénile. Leurs activités prennent alors corps grâce à l’action conjuguée les agents de relais communautaire travaillant essentiellement à rapprocher la mère et l’enfant de l’hôpital. Et déjà en 2015, les résultats sont palpables notamment sur l’ensemble des 7 districts de santé dans la région de l’Extrême-Nord dans lesquels le projet Sida H4+ est mis en œuvre. "Le taux d’utilisation des services est élevé comparativement à 2013" dévoile le Dr Inrombé.

    L’Organisation mondiale pour la santé (Oms) qui œuvre aux côtés des autres partenaires du projet peut alors s’en féliciter. "La mortalité infantile est en baisse au Cameroun et c’est un progrès important du Sida H4+" souligne pour sa part le Dr Jean-Baptiste Roungou, Représentant de l’Oms au Cameroun. Entre autre succès, le représentant onusien indique que "la transmission du virus de la poliomyélite a été arrêté au Cameroun depuis 2014 et on n’a plus de cas déclaré jusqu’ici".

    Pour autant, les résultats semble palpables dans l’ensemble de la dizaine de pays africains concernés par le projet. C’est aussi le cas au Burkina Fasso qui a connu le lancement du projet en septembre 2013. "Il faut surtout noter l’apport au niveau des ressources humaines notamment le renforcement des capacités au niveau central" précise le Dr Sanou Zezouma Philippe, médecin de santé publique par ailleurs chef service santé de la femme, de l’homme et des personnes âgées au ministère burkinabé de la santé publique.

    Grace au projet H4+ avec l’appui des 850 agents relais communautaires agissant dans le Nord et le Centre-Nord du Burkina Fasso, ces zones touchées avant l’arrivée du projet, connaissent une chute des décès infantiles, soit 128 décès pour 1 000 naissances vivantes. L’équipe pays du H4+ entend aller bien en deca de ce taux à l’horizon 2020. Pour se faire, elle s’est donnée les moyens de sa politique. Notamment "des soins essentiels des nouveau-nés à domicile qui est une nouvelles approche que nous voulons implémenter" indique le Dr Sanou Zezouma. En attendant l’enquête démographique de santé (Eds) que va lancer le Burkina en 2016, le projet Sida H4+ se dit déjà certains d’avoir des résultats escomptés pour ce qui est de la mortalité maternelle. Elle projette alors d’être en dessous des 310 décès maternels pour 1000 naissances vivantes, des chiffres datant de 2010.

    Par ailleurs, le Cameroun veut faire mieux, mais quelques soucis l’en empêchent. "Nous avons un important problème par rapport aux ressources humaines, il y a une insuffisance criarde dans les districts" déplore le Dr Inrombé. "Nous voulons interpeller les pouvoirs publics par rapport au renforcement en personnel des districts appuyés par le Sida H4+". 2020, repère arrêté comme la date d’évaluation n’étant plus loin.

    Le projet Sida H4+ est une réponse portée par des agences du système des Nations- unies en vue de résoudre l’épineux problème de la mortalité maternelle, néo-natale, infantile et infanto-juvénile. Il est financé par la France, le Canada et la Suède et est mis en œuvre dans 10 pays africains au sud du Sahara touchés par le phénomène.

     

     

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