• Pourquoi la 3G fait jaser au Cameroun

    Notre pays reste parmi les derniers en Afrique à n’avoir pas la 3G. La qualité du réseau reste à désiré tandis que le taux de pénétration d’internet  stagne à 3% depuis la fin de la décennie 2000.Pourquoi la 3G fait jaser au Cameroun

    "Même le Tchad aura la 3G, voire la 4G avant nous! Qu'avons-nous fait au bon Dieu pour mériter cette punition!" ainsi s’exprimait sur son mur facebook, Jean- Vincent Tchienehom. Un débat qui a déjà cours dans les chaumières et les milieux professionnels. Davantage, la qualité du réseau  téléphonique et l’accès à internet témoigne de l’état du réseau qu’utilise le Cameroun.

    Selon un rapport auquel Emergence a eu accès, "les experts s’accordent à faire les prévisions suivantes à l’horizon 2020 : le revenu généré par la voix va décroître de 90% ; le taux de pénétration d’internet sera de 90% ; le revenu généré par le data va croître de 500%". Seulement, les risques pour que le Cameroun ne soit pas de la partie sont très élevés selon le même rapport. Ce d’autant plus que " le taux de pénétration d’internet au Cameroun stagne à 3%, en dessous de la moyenne africaine (4,72%), loin derrière des pays de taille comparable comme le Gabon (5,76%) ou le Sénégal (6%)". Plus grave, "le Cameroun a été en 1994,  le tout premier pays d’Afrique à lancer un réseau de téléphonie sur le continent". A ce jour, il figure parmi les 5 derniers à ne pas utiliser la 3G.

    Comparaison n’étant pas raison, le rapport exploité nous apprend qu’"en Europe, en Amérique et en Asie (1999), de nombreux pays ont expérimenté la troisième génération depuis les années 2000 et sont actuellement en fin d’implémentation de la 4G".  "Cependant, la première utilisation de la 3G en Afrique est à Johannesburg en Afrique du Sud en 2004. De nos jours, la technologie de la 3G est disponible dans plus de 95% des pays africains". Seulement, le Cameroun pourra atteindre ce cap, lorsque le même nombre de pays africains aura franchi le cap suivant.

    Pour comprendre la situation actuelle, le rapport croit savoir que "l’opérateur public Camtel semble avoir reçu l’exclusivité de l’exploitation de la fibre optique". Cependant, cette situation viole les "normes de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale Ndlr)". Celles-ci somment aux parties prenantes parmi lesquelles notre pays, l’abrogation  de "toutes les dispositions accordant des droits exclusifs et spéciaux dans l’exercice d’activités de communications électroniques". Tant que cette disposition ne sera pas respectée par le Cameroun, l’ensemble des acteurs rencontrés, tout comme les opérateurs croient dur comme fer que "si rien n’est entrepris, le pays pourrait rater le train à grande vitesse vers l’émergence et le progrès". Ce d’autant plus que "le Cameroun ne s’est pas encore doté d’infrastructures et de moyens technologiques qui lui permettraient de faire ce saut vers le futur".

    « Téléphonie mobile : de lourdes batailles en perspectiveLe Calvaire des camionneurs au Port de Douala »
    Partager via Gmail Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :